Disiz revient en force sur le devant de la scène rap
Le chanteur a sorti Extra-Lucide, le 29 octobre dernier, et sera en concert guichets fermés au Bataclan ce mardi. De Mylène Farmer Tolstoï, portrait d'un artiste qui mélange les genres.
Au mois de mars, Disiz sortait Lucide, un album qui ouvrait une trilogie, dont le deuxième volet, Extra-Lucide, est paru le 29 octobre dernier, avant que Trans-Lucide n'arrive au mois d'avril prochain. Le rappeur s'apprête jouer guichets fermés au Bataclan ce mardi soir, avant ses prochaines dates l'Olympia, le 23 avril 2013, et quelques jours plus tard au Printemps de Bourges.
Pourtant en 2009, il annonçait la fin de sa carrière de rappeur, avec l'album Disiz the end. «À l'époque je voulais vraiment arrêter, parce que je ne me reconnaissais plus dans le tournant assez clash et violent qu'avait pris le rap», explique le chanteur au Figaro. Il a donc effectué un virage musical en enregistrant un album rock sous le nom de Disiz Peter Punk. «Ça m'a beaucoup apporté, je n'aurais jamais pu faire Extra-Lucide si je n'étais pas passé par l , confie-t-il. Ça m'a permis de faire bouger les lignes, de m'affranchir de certains codes, et d'enrichir la démarche d'ouverture qui était déj la mienne.»
Tolstoï comme «figure tutélaire»
Dans le titre de ce dernier album, Extra-Lucide, le tiret est important aux yeux de l'artiste, qui «ne prétend pas avoir le don d'ubiquité.» Pour lui: «La lucidité, c'est de savoir repérer les moments de bonheur, dans une période très critique.»
Pour construire sa musique, Disiz explique qu'il a appliqué une méthode propre la peinture, le clair-obscur: «C'est pour ça que je cite de La Tour (peintre français du XVIIe siècle, NDLR). C'est comme dans La Guerre des Étoiles : s'il n'y a que Dark Vador ou Skywalker, le film n'est pas intéressant», compare celui qui avait rajouté «La Peste» après Disiz au début de sa carrière. «Ce qui nous intéresse, ce sont les contrastes.»
Et ces contrastes, il les trouve dans sa vie quotidienne. Il s'inspire de (...)